Le matériel, l’équipement et accessoires

L’évolution technologique du matériel (notamment de la balle et des clubs), aléatoire à ses débuts, permit au golf de connaître son expansion de la fin du xixe siècle. De même, avec de meilleurs entretiens des parcours, l’équipement du sportif a évolué et ce dernier s’est doté de différents accessoires complémentaires par la suite (tees, sacs ou golfette).

La balle

Balle de golf.

La première évolution concerne la balle de golf. D’abord en pierre ou en bois jusqu’en 1750, elle est remplacée par la balle feathery, la balle est fabriquée à la main, entourée d’une coque de peau ou de cuir, elle était remplie de plumes tassées et de poussière, le tout cousu. Le prix de cette balle équivalait à celle d’un club, de plus celle-ci s’accommodait mal du temps écossais où en raison de l’humidité et d’un sol mouillé, elle devenait lourde, fragile et rapidement inutilisable. En 1848, avec l’importation du caoutchouc (gutta-percha) de Malaisie et d’Inde, une nouvelle balle apparaît : la balle gutta-percha, celle-ci révolutionne le jeu grâce à une meilleure résistance, rapidement elle remplace la balle précédente, puis des alvéoles apparaissent sur la balle et permettent une meilleure pénétration dans l’air, ces balles étaient donc en caoutchouc plein. En 1898, la balle est de nouveau améliorée par l’installation d’un noyau dur au centre que l’on enveloppait de caoutchouc tressé puis d’une coque moderne : la balle Haskell. Depuis il y a eu peu d’améliorations, seulement quelques perfectionnements comme les premières balles compressées permettant de taper plus loin ou le diamètre et le poids de la balle, en 1920 le R&A de Saint-Andrews exige que la balle pèse au maximum 1,62 oz (soit 45,93 g) et ait un diamètre non inférieur à 1,62 inches (petite balle ou balle anglaise) tandis qu’en 1929 les États-Unis exigent une balle d’un poids maximum de 1,55 oz et d’un diamètre qui ne doit pas être inférieur à 1,68 inch (grosse balle ou balle américaine, soit 42,67 mm) puis cette dernière rectifie un an plus tard pour 1,62 oz sans toucher au diamètre, finalement celle-ci devient la balle universelle.

Les clubs

Bois, fer et fer droit (putter).

Le matériel est composé de fers, de bois et d’un fer droit (putter). Au départ d’un parcours, un golfeur doit au maximum emporter 14 clubs, le choix est donc déterminant. L’évolution des clubs a suivi celle des balles : apparition du grip, introduction d’une plaque de bois résistant ou de métal au point d’impact pour améliorer la frappe, manche en métal (en 1894), clubs en fibre de verre (dans les années 1950)… Tous ces clubs portaient au début du xxe siècle des noms avant l’adoption des numéros, le bois a été remplacé peu à peu par les fers durant le siècle.

  • Les Fers

Les séries de fer existent du fer 1 au lob-wedge. Les fers 1, 2, 3, 4 et 5 sont conçus pour effectuer de longues distances, principalement sur le fairway, alors que les fers 6, 7, 8 et 9 sont utilisés pour des distances intermédiaires. Chaque numéro correspond à une ouverture (le loft) et donc, à une distance précise. Les wedges sont des fers très ouverts possédant un loft compris entre 50° et 60°. Un sandwedge, servant à sortir des bunkers, possède un loft de 56° tandis qu’un lob-wedge possède un loft de 60°. Ces fers permettent de lever la balle haut afin qu’elle n’ait pas beaucoup de roulement après l’impact. On les utilise par exemple dans le cas où un obstacle, tel un bunker, se trouve entre la balle et le green.

  • Les Bois

Les bois existent dans les tailles 1, 3, 5, 7 et 9, mais peuvent aller jusqu’à 13. Ils sont également appelés « bois de parcours » (à l’exception du bois 1, appelé aussi driver, qui permet d’envoyer la balle loin avec une trajectoire tendue grâce à une ouverture très faible comprise entre 8° et 12° qui sert généralement sur les tertres de départ) du fait que les joueurs les utilisent principalement sur le fairway afin de parcourir une distance maximale.

  • Les Hybrides

Il existe également une autre catégorie de clubs appelés hybrides du fait de leurs caractéristiques. En effet, ceux-ci reprennent la forme des bois tout en conservant la facilité de jeu des fers. Ils permettent de parcourir une distance relativement longue en remplaçant les fers longs (fer 1, 2 et 3) plus difficiles à manier.

  • Le Putter

Un des clubs le plus important du sac est le putter. Celui-ci est classé à part à cause de son utilité mais aussi de sa forme particulière. Le putter possède une face verticale, entièrement perpendiculaire avec le sol, ce qui lui permet de ne pas lever la balle à l’impact et donc de garantir un bon roulement de la balle. C’est le club qui permet de faire rouler la balle, principalement sur le green, pour mettre la balle dans le trou.

Noms et numéros
Bois 1 : Driver Fer 2 : Mid Iron Fer 6 : Spade Mashie
Bois 2 : Brassie Fer 3 : Mid Mashie Fer 7 : Mashie Niblick
Bois 3 : Spoon Fer 4 : Mashie Iron Fer 8/9 : Niblick
Fer 1 : Driving Iron Fer 5 : Mashie Sand wedge : Exploder

Équipement

Des tees.

Golfeur et son équipement.

Une paire de chaussures de golf.

Les premiers sacs de golf font leur apparition dans les années 1890. Jusqu’alors, c’était les caddies qui portaient dans leurs bras les différents clubs. Ces sacs, appelés golf-bag, sont rapidement suivis par l’apparition des chariots, puis, après la Première Guerre mondiale, ils sont agrémentés de poches.

Les tees sous leur forme actuelle sont apparus dans les années 1920 mais ne furent véritablement utilisés qu’à partir des années 1940. Auparavant, les golfeurs surélevaient la balle sur un monticule de sable mis à leur disposition à chaque départ de trou jusqu’à la création des premiers tees en caoutchouc pour reproduire l’amas de sable. Pour éviter de perdre ce tee après la frappe, on l’attachait à un clou relié par une ficelle de quelques centimètres et c’est finalement ce clou qui devint ce que l’on nomme aujourd’hui le tee.

Le gant est apparu avant la Seconde Guerre mondiale. Il est aujourd’hui fait de cuir souple et léger. Il existe aussi de plus en plus de matière synthétique, ces dernières sont souvent moins prisées par les golfeurs à la recherche de perfection, mais le coût est bien divisé par deux.

Les chaussures de golf naissent à la fin du xixe siècle avec l’apparition des semelles à clous. Il existait également des « sur-chaussures » qu’on fixait à la bottine pour permettre la stabilité du golfeur, mais ces deux modèles endommageaient les greens. Les premières véritables chaussures de golf sont inventées en 1910 aux États-Unis avec des lacets permettant l’extension du pied pendant la marche, une taille basse au niveau de la cheville pour ne pas bloquer le pivot des jambes et enfin une semelle intérieure installée dans le sens longitudinal (pour la marche) et latéral (pour le transfert de poids et le swing)

Un effort sur l’uniforme est opéré dans les années 1950. Auparavant, les golfeurs étaient vêtus de costumes de ville ou de campagne, c’est-à-dire une chemise (avec cravate et veste), parfois un gilet, et pour le bas, un pantalon ou un pantalon court comme pour d’autres activités de plein air. Cependant, afin d’éviter l’herbe humide, le pantalon de golf où l’on rentrait le bas de son pantalon dans ses chaussettes fut popularisé. Avec l’entretien des parcours et des fairways bien tondus, on abandonna cette pratique pour adopter finalement un uniforme plus sportif. Avec l’arrivée de la télévision, les uniformes prirent des couleurs vives pour mieux reconnaître un joueur (et son commanditaire). Ainsi, on vit apparaître des pantalons à carreaux, des pullovers aux couleurs vives (rouge, bleu, blanc…) et on abandonna les couleurs ternes propres aux Britanniques (marron, vert sombre…). Les femmes, quant à elles, durent longtemps jouer en robe (quand elles étaient autorisées à disputer un parcours) avant de laisser place à la jupe ou au short.